Tendinites ou tendinopathies

L'avancée des recherches et des techniques d'imagerie, a permis d'observer que l'inflammation n'est pas toujours le principal problème dans les douleurs tendineuses. Par conséquent, utiliser un terme plus inclusif comme tendinopathie est plus approprié pour décrire les diverses conditions affectant les tendons. Tendinopathie est un terme plus précis et complet qui englobe l'ensemble des troubles des tendons, reflétant mieux la complexité et la variété des causes et des manifestations cliniques.

Les tendinopathies sont des affections des tendons, de mieux en mieux comprises grâce aux récentes avancées médicales, permettant un traitement plus efficace des nombreux patients concernés.

Fréquence et groupes à risque

Les tendinopathies sont courantes et peuvent toucher aussi bien les sportifs que les professionnels soumis à des gestes répétitifs. Les pratiquants de tennis, golf, course à pied, ainsi que les travailleurs des secteurs du nettoyage et de la construction, sont particulièrement exposés aux risques de tendinites et tendinopathies.

Différences entre tendinite et tendinopathie

Il existe des distinctions importantes entre tendinite et tendinopathie :

  • Tendinite : Désigne spécifiquement une inflammation du tendon.
  • Tendinopathie : Englobe l'ensemble des pathologies tendineuses, telles que l'inflammation, la fissuration, la calcification, la rupture, le nodule, et l'enthésopathie. L'inflammation peut souvent entraîner une ou plusieurs de ces conditions.

Zones les plus touchées

Les tendinites et tendinopathies les plus courantes affectent les zones suivantes : l’épaule (coiffe des rotateurs), le genou (tendinite de la patte d’oie, syndrome de l’essuie-glace), le tendon d’Achille, le coude (épicondylite, épitrochléite), le poignet, et la hanche (tendinopathie du moyen fessier). Ces affections apparaissent souvent progressivement, liées à des mouvements répétés ou à un surmenage des tendons. Initialement, la douleur est ressentie uniquement lors d'un mouvement spécifique ; par la suite, elle peut devenir constante et affecter les activités quotidiennes.

Causes et facteurs de risque

Les principales causes des tendinites sont une pratique sportive intense, des changements dans les habitudes d’entraînement, un échauffement insuffisant, et des gestes répétitifs dans certains métiers. Cependant, des facteurs de risque personnels, tels qu’une alimentation déséquilibrée, le surpoids, le diabète, le tabagisme, des anomalies anatomiques, certains médicaments, et certaines maladies (sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde) peuvent aussi contribuer à leur développement.

Symptômes

Les symptômes des tendinites et tendinopathies incluent :

  • Une douleur progressive localisée sur le tendon affecté, d'abord ressentie uniquement pendant l’activité, puis même au repos.
  • Un œdème (gonflement) de la zone touchée.
  • Parfois une rougeur et une sensation de chaleur au niveau du tendon.
  • Une gêne fonctionnelle, rendant difficiles les gestes impliquant la zone touchée (marcher, monter des escaliers, saisir des objets).
  • Des sensations de crissement, frottement ou crépitation lors des mouvements ou de la palpation.
  • Parfois des nodules perceptibles au toucher sur le tendon.

Une tendinite non traitée peut devenir chronique, entraînant raideur et fragilisation du tendon.

Traitement des tendinites

Après le diagnostic de la tendinopathie par un médecin, confirmé éventuellement par une échographie, des séances de rééducation sont prescrites chez un masseur-kinésithérapeute.

Le masseur-kinésithérapeute établit alors un bilan masso-kinésithérapique pour déterminer le seuil de tolérance aux contraintes, l’historique de la maladie, et les événements déclencheurs. Il met ensuite en place un programme d’entraînement pour réhabituer le tendon à supporter les charges spécifiques du patient et de sa pratique sportive.

Pour ce faire, il peut s’appuyer sur plusieurs techniques :

Ondes de choc

Application d’un stimulus mécanique important pour améliorer la cicatrisation du tendon.

Renfocement musculaire Excentrique / Isométrique

Modes de contractions spécifiques visant à moduler les symptômes sur un geste ou mouvement particulier.

Heavy Slow Resistance (HSR)

Programmation appliquant une charge importante au tendon et au muscle avec une exécution très lente, favorisant une meilleure réorganisation des fibres tendineuses.

Plyométrie

Mode de contraction alternant excentrique et concentrique, permettant de restituer l’énergie cinétique emmagasinée.

Dry needling

Technique pour diminuer les tensions musculaires et les douleurs myofasciales.

Cryothérapie locale

Réduit les douleurs et l’inflammation, utilisée notamment comme moyen de récupération.